L’échec n’existe pas – L’interview de Philippe Simo (Investir au pays)

Bonjour à tous !
Aujourd’hui j’ai envie de vous partager une interview de l’entrepreneur Philippe Simo, Créateur de Investir au pays. J’ai eu la chance de pouvoir l’interviewer alors que j’assistais à son séminaire.

Voici l’échange que nous avons eu :

Qui est Philippe Simo, créateur de Investir au Pays

Je m’appelle Philippe Simo, j’ai 37 ans et je suis camerounais. Alors, j’ai commencé les deux premières années de mon cycle universitaire au Cameroun et, ensuite, je suis venu en France (2008) pour terminer mon cycle d’ingénieur en Génie industriel.
Puis au terme de ce parcours, j’ai commencé à travailler comme cadre dans le domaine industriel. J’ai notamment travaillé pour de grands groupes dans le domaine du pétrole et de l’énergie : Areva, EDF, pour de grands projets, essentiellement en France, même si le travail pouvait me faire voyager.

Puis pendant ce temps-là, un peu comme tous les jeunes qui viennent d’Afrique, on pense à faire du business à investir au pays. C’est donc quelque chose qui trottait dans ma tête.
Et, très rapidement, j’ai commencé à m’intéresser, avec mon épargne, à des opportunités d’affaires en Afrique, notamment dans le domaine du foncier. Acheter des terrains, laisser qu’ils prennent de la valeur et revendre.
J’ai commencé à faire ça quelques années jusqu’à ce que je tombe sur une opportunité de terrain agricole, que j’achète ce terrain et que l’aventure s’emballe.

Source : « roots magazine »

Quel est la chose qui t’a vraiment décidé à quitter ton boulot pour aller entreprendre et à créer Investir au pays ? investir au pays

Philippe Simo: Investir au pays Il y en a plusieurs mais c’est surtout que j’étais en train de me rendre compte que je gâchais mon potentiel !
En entreprise, j’étais restreint pour certaines tâches, alors que je pouvais faire beaucoup plus de choses.
Et le boulot ne correspondait pas au lieu où je pourrais m’épanouir pleinement. Tout le reste de mon énergie était gâchée.

À ton avis, a-t-on tous des talents à offrir pour aider les autres ?

Philippe Simo :Investir au pays Forcément, je crois que chacun de nous à des talents bien particuliers. Et que le but d’une vie aussi épanouie, c’est de faire ce que tu aimes, et d’aller là où tu as des talents.
Alors quand tu parviens à faire ce genre de chose et en plus tu es payé pour cela, là ta vie a un vrai sens.
C’est vraiment dommage de vivre une vie dans laquelle finalement tu cours après des factures et ainsi de suite.
Et c’est là qu’on se rend compte que l’on n’est pas épanoui, et que l’argent et le succès dans l’entreprise ça ne suffit pas.

Et quel est le prix à payer pour avoir ton succès ?
Tout le monde paie un prix, entrepreneur comme salarié, n’est-ce pas ? N4ES? ?investir au pays

Philippe Simo : Investir au pays Voilà, déjà il faut que tu sois prêt à accepter. Mais la vraie différence, c’est que généralement le salarié à très peu de contrôle par rapport à l’entrepreneur.
L’entrepreneur finalement décide de là où il veut aller, quel marché il veut gagner, et avec qui il veut travailler. Au final, le salarié n’a pas tous ces choix-là.

Exactement. Et toi, tu as décidé de te mettre dans une niche. Quelle est ta niche ? ( secteur d’acticité) Qu’est-ce que tu veux apporter aux africains aujourd’hui ? investir au pays

Philippe Simo : Investir au pays Ma niche c’est clairement L’Afrique.

Je veux que les africains réalisent qu’il y a chez eux tout le nécessaire pour pouvoir vivre le rêve africain et investir au pays. Qu’ils arrêtent de rêver du rêve européen ou occidental parce que beaucoup veulent venir par exemple en France, c’est un paradis mais ce n’est pas vrai.

Je veux qu’ils commencent à rêver de l’Afrique. Dans le sens de changer l’Afrique parce que si tout le monde quitte l’Afrique, si tout le monde va ailleurs, qui va développer l’Afrique ?

Il y a tellement d’énergie dans la jeunesse africaine, que c’est un gâchis de voir comment ils la dépensent. Il y a beaucoup d’enthousiasme. Et il y a aussi une sorte d’âme d’entreprenariat dans chaque personne.
Aussi ça fait chic de dire qu’on est entrepreneur. Mais la vraie question qu’il faut se poser, c’est combien vivent de ça ? Combien gagnent assez pour pouvoir en vivre et investir au pays ?
Et là malheureusement le chiffre devient beaucoup plus restreint.

Fanta Barou : En Afrique, il y a énormément de personnes qui entreprennent parce qu’ils savent que compter sur l’Etat ce n’est pas possible. Et moi je suis allée en vacances au Mali et il y avait plein d’évènement entrepreneurial et j’ai été surprise de voir à quel point les gens étaient enthousiastes.
Mais il faut quand même essayer. On apprend toujours quelque chose. Un entrepreneur, même s’il échoue et qu’il retourne dans le salariat, il aura tellement appris, il ne saura plus le même.

L’échec n’existe pas ?

Philippe Simo : Investir au pays Non, l’échec, c’est juste de l’apprentissage. C’est un peu ce que l’on disait pendant ton évènement.
Ce qui est vraiment général avec l’entreprenariat, c’est que tu as besoin de réussir une seule fois pour changer ta vie.

Fanta Barou : J’ai écouté une interview de Marc Simoncini, le fondateur de Meetic. Et il disait qu’il avait crée 5, 6 boîtes et qu’il les avait ratées presque toutes. Enfin, arrive celle qu’il a vendu avant Meetic 182 millions d’euros. C’est ce qu’il disait, qu’il en fallait juste une seule. Tous ces échecs d’avant lui ont permis de se préparer au succès.
En fait, Il faut vraiment démystifier ce problème d’échec car on a l’impression qu’il faut qu’on réussisse tout de suite. Et ça ne veut juste rien dire.

Philippe Simo : En fait, ce qu’il faut comprendre c’est que l’entrepreneur, c’est comme un enfant qui apprend à marcher. Il faut qu’il tombe, et se relève. Ce sont ces échecs là qui lui apprennent l’équilibre et seulement après il tiendra bien sur ses deux pieds et il avancera.

Tout entrepreneur, même les plus grands ont beaucoup échoués. Ils te le disent tous, heureusement que j’ai échoué. L’échec est une bénédiction. En fait, je l’ai remarqué dans mes propres expériences. Car cela me permet à chaque fois d’apprendre quelque chose.

Philippe Simo : Investir au pays Il faut le considérer comme ça car iIl ne faut pas mettre de l’émotionnel dedans.
Je sais que c’est inévitable car tu as fait trop de conneries qui aboutissent à l’échec!
Mais même quand tu es très prudent !
C’est normal, il faut juste considérer que tu es en train d’aller dans un univers que tu explores. En fait, c’est vraiment comme un enfant qui apprend à marcher, ce n’est pas un truc que tu as fait toute ta vie, tu as été programmé pour être salarié, là tu vas aller à contre-courant de la société parce que les gens pensent généralement salariat.
Tu vas aller vers l’entreprenariat et donc tu vas aller dans un domaine dans lequel tu vas devoir tout apprendre et c’est normal. C’est normal que tu rates, que tu tombes et que tu te relèves.

Beaucoup de gens pensent que le blocage pour l’entreprenariat c’est l’argent. Mais c’est faux car ce n’est jamais le blocage !

Fanta Barou : Tout à fait. Le vrai entrepreneur se relèvera toujours parce que même s’il entreprend et qu’il réussi, il aura toujours en tête que tout peut rater et que c’est normal. Mais ce qu’il a en lui, il ne le perdra jamais. Même si tu échoues et que tu tombes, tu te relèveras. Certes, ce n’est pas facile mais tu te relèveras.

Les limites sont dans la tête. C’est ce que j’aime dire.
Et dis-nous ce que tu fais sur ta chaine YouTube ? Qu’est-ce que tu proposes ?

Philippe Simo : Investir au pays Tout à fait.

Aujourd’hui je promeus l’entreprenariat. Je parle des opportunités en Afrique, et j’incite les gens à investir au pays et entreprendre . Mais surtout en destination de l’Afrique car je pense c’est le meilleur marché possible. Et que les challenges qu’il y a là-bas c’est à nous de les relever.

Philippe, tu es multi potentiel, tu n’es pas dans une une seule niche. Tu touches à de nombreux domaines. Parfois on n’a pas forcément besoin de toucher qu’une seule niche si on sent qu’on est multi potentiel ?

Philippe Simo : Investir au pays Bien sûr. Il faut aller en fonction de tes compétences, de tes possibilités. Ce qui est bien dans l’entreprenariat, c’est que ça te permet de découvrir.

Et si tu te rends compte que tu peux faire ceci, c’est que tu as encore de la place et de l’énergie pour faire autre chose. Why not ? Tu essaies une deuxième chose, une troisième chose et ainsi de suite.

Fanta Barou : C’est vrai que dans l’entreprenariat on dit souvent il faut être focus. Alors c’est vrai, il faut écouter les conseils mais il faut aussi s’écouter et se dire j’ai essayé d’être focus mais moi ce n’est pas mon truc. J’ai envie d’être multi potentiel. Donc j’y vais. Et toi tu as senti que c’était plus ton truc.

Naturellement oui, je pouvais faire plus de chose.

J’espère continuer de grandir, d’impacter. Mon objectif c’est de lever une armée d’entrepreneur qui investissent au pays. Et je suis content de voir que ça fonctionne.

Est-ce que tu as un dernier conseil à donner ? Si tu donnais le conseil ultime pour entrepreneur.

Philippe Simo : Investir au pays Lance-toi. Un entrepreneur c’est quelqu’un qui se lance et apprend. Il n’apprend pas avant de se lancer. Je pense que beaucoup de gens sont bloqués aujourd’hui. Ils attendent encore car ils pensent qu’ils ne sont pas encore prêts. Mais tu ne seras jamais assez prêt !
Lance-toi et tu vas apprendre sur le chemin. C’est comme ça que ça marche.

Fanta Barou : Exactement. Merci Philippe. On peut te retrouver sur Youtube, Instagram et Facebook : Investir au pays. Merci à tous de nous avoir suivi et à très bientôt !

Fanta Barou

On reste connectés. 🧠